les deux boîtes noires retrouvées


Une équipe de secours récupère les restes de passagers morts dans l'accident d'Ethiopian Airlines, à l'est d'Addis-Abeba, sur Boeing, le 10 mars 2019. Tiksa Negeri / REUTERS

L’enquête s’est poursuivie le lundi 11 mars afin de déterminer pourquoi Ethiopian Airlines & # 39; Le Boeing 737 MAX 8 flambant neuf s'est écrasé dimanche à l'est d'Addis-Abeba, faisant 157 morts. Une tragédie marquée en Ethiopie par un jour de deuil national. Le Kenya est doublement endeuillé: avec 32 ressortissants à bord, il est le pays le plus touché par la tragédie; La capitale, Nairobi, est également le centre régional des Nations Unies, durement touché par la catastrophe.

Sur le site de l'accident, dans un champ à l'extérieur du village de Tulu Fara, à une soixantaine de kilomètres à l'est d'Addis-Abeba, des pelles étaient sur le chantier lundi matin pour extraire de la terre. sous le regard des spectateurs tenus à distance par un cordon de sécurité, selon un journaliste de l'AFP. Le Boeing s'est désintégré en frappant le sol. En s’écroulant, il a creusé un impressionnant cratère, creusant la terre sur des dizaines de mètres.

Ce que nous savons de l'accident un avion d'Ethiopian Airlines qui a tué 157 personnes

Les enquêteurs de l’Agence éthiopienne de l’aviation civile, qui sont sur les lieux de l’accident depuis dimanche après-midi pour rassembler le plus grand nombre d’indices possible, devraient bientôt se joindre à une équipe technique de Boeing. Tewolde GebreMariam, PDG d’Ethiopian Airlines, a déclaré que l’enquête serait menée conjointement avec des enquêteurs américains. Lundi, les deux boîtes noires du Boeing 737 MAX 8 ont été retrouvées, a annoncé la compagnie aérienne: celle contenant les enregistrements des conversations à bord du cockpit et celle contenant les données de vol.

Trente-cinq nationalités

À Nairobi, le crash de dimanche a eu lieu lundi matin à l'ouverture de la conférence annuelle du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), dont le siège mondial est situé dans la capitale kenyane. Les drapeaux des pays membres qui flottent habituellement dans l'allée du siège du PNUE ont été supprimés, laissant uniquement la bannière bleue de l'ONU, hissée en berne. Une minute de silence a été observée à l'ouverture de chaque réunion. Plusieurs personnes qui participaient à la conférence étaient à bord de l'avion, notamment un haut responsable du ministère marocain de l'Energie et des Mines et un professeur de l'Université marocaine Hassan II.

Selon Maimunah Sharif, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (UN Habitat), 22 employés de l'ONU ont été tués dans l'accident. "Souvenons-nous que nos collègues se sont portés volontaires pour voyager et travailler loin de chez eux […] faire de ce monde un endroit meilleur ", a-t-elle déclaré lors d'une réunion précédant l'ouverture officielle, prévue dans la matinée.

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Parmi les victimes des Nations Unies figurent six membres du personnel du PNUE et plusieurs autres du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Dublin a confirmé le décès d'un ingénieur irlandais travaillant pour le Programme alimentaire mondial (PAM), tandis que les médias britanniques ont rapporté le décès d'un employé de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Cet accident est un nouveau coup dur pour Boeing, dont le même modèle, la version modernisée du best-seller 737, s'est également écrasé quelques minutes après le décollage du 29 octobre, au large de l'Indonésie, faisant 189 morts. Une des boîtes noires appartenant à la compagnie aérienne indonésienne Lion Air a signalé des problèmes d'indicateur de vitesse. Après l'accident, Ethiopian Airlines a annoncé lundi avoir immobilisé ses six autres Boeing 737 MAX 8 " jusqu'à nouvel ordre ". Considérée comme sérieuse, la société, détenue à 100% par l’État éthiopien, a connu une très forte expansion ces dernières années. Sa flotte compte plus de 100 appareils, ce qui en fait le plus important d’Afrique.

Nouveau coup pour Boeing

Beijing a demandé lundi aux compagnies aériennes chinoises de suspendre les vols de leur Boeing 737 MAX 8. Leur utilisation pourrait reprendre après confirmation par les autorités américaines et Boeing "Mesures prises pour garantir efficacement la sécurité des vols", a déclaré le Bureau de l'aviation civile chinoise. L’Indonésie a également décidé d’immobiliser ce type d’aéronef. À l’ouverture de la bourse de New York, les actions de Boeing ont chuté de 12,80%.

Le vol ET 302, qui a décollé dimanche à Addis-Abeba de 8h38 (05h38 GMT), a disparu du radar six minutes plus tard. Selon un témoin, Tegegn Dechasa, le dos de "L'avion était déjà en feu lorsqu'il s'est écrasé au sol". L'avion, livré en 2018 à la compagnie, avait été réparé le 4 février.

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Les victimes de l'accident étaient de 35 nationalités différentes, selon les chiffres provisoires de l'entreprise. Il comprenait 32 Kényans, 18 Canadiens, 9 Éthiopiens, 8 Italiens, 8 Chinois, 8 Américains, 7 Français, 7 Britanniques, 6 Égyptiens, 5 Allemands et 4 Indiens. Un passager a voyagé avec un passeport de l'ONU. Le gouvernement français a rendu compte de la mort de 9 Français et le procureur de Paris a ouvert une enquête. Parmi les victimes figurent l'épouse et les deux enfants du député slovaque Anton Hrnko, un architecte italien, un professeur d'université né au Nigéria et ancien secrétaire général de la fédération kenyane de football.

Le Premier ministre éthiopien a adressé au président du Kenya, l’Union africaine au Secrétaire général de l’ONU, en passant par le Premier ministre canadien et le président français Emmanuel Macron, des messages de condoléances aux victimes, qui seront en visite officielle au Ethiopie mardi et mercredi, puis au Kenya mercredi et jeudi.

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