Intelligence artificielle : Bruno Le Maire précise sa feuille de route


La France lance des milliards d'euros dans la course à l'intelligence artificielle. Avec l’aide de grands groupes et de jeunes entreprises, Bruno Le Maire veut créer un "IA française respectueuse, transparente et soucieuse de la liberté".

© DrAfter123 – iStock.

Très en vogue pour le moment, l'intelligence artificielle n'est pas le domaine exclusif de Gafam. Les États tentent également d'occuper le terrain. Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, vient de clarifier la feuille de route française dans ce domaine. Dans le programme, "Construire une IA française", encourager le développement des PME du secteur et stimuler la recherche.

Pour remplir cette mission, le ministre a rappelé que 1,5 milliard d'euros avaient été alloués à cette cause par Emmanuel Macron l'année dernière. Une enveloppe à distribuer avant 2022 et qui sera divisée comme suit: 650 millions d'euros pour la recherche et 800 millions d'euros pour les initiatives privées. Pour dynamiser le mouvement, huit grands groupes (Air Liquide, Dassault Aviation, EDF, Renault, Safran, Thales, Total et Valeo) ont signé une plateforme qui les engage à travailler "La question cruciale" partage de données.

"La France ne réussira pas seule dans cette révolution technologique"

Ce sont les données qui sont au cœur de la réflexion du gouvernement. Incapable d'égaler les investissements des États-Unis, la France veut se démarquer par le côté "qualitatif" de son projet. Et dans cette perspective, qualité rime avec vie privée parce que le ministre veut "Construire une IA française respectueuse, transparente et consciente de sa liberté" ainsi que relancer le projet de "Nuage souverain" empêcher la cannibalisation des données par les principaux acteurs européens. Une initiative nationale que Bruno Le Maire a toujours l’intention de combiner avec un effort européen puisque, selon le ministre, "Nous avons également besoin d'autres pays européens. La France ne réussira pas seule dans cette révolution technologique".

Les premiers projets qui bénéficieront de cet investissement concerneront des domaines aussi divers que la cybersécurité, le diagnostic médical et la certification d'algorithmes. Dans la course à l'IA, la France est lancée si tard, mais espère se démarquer avec une approche différente. Il reste à voir ce que ces millions d'euros vont naître. Il semble qu'en France "Nous n'avons pas de pétrole, mais nous avons des idées".



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