Google fait de timides promesses sur l’écologie

Google souhaite améliorer l'empreinte carbone de ses appareils électroniques. La société Mountain View vient d’annoncer une série de mesures visant à produire des appareils plus écologiques, mais les engagements restent vagues.

La quantité de matériau recyclé dans les produits n’est pas spécifiée, aucun but concret n’est annoncé sauf celui de "maximiser l'utilisation de produits recyclés dans la mesure du possible."Rien de vraiment contraignant, dans un article de Fast Company, il est néanmoins précisé que chaque produit recyclera"un tiers de bouteille en plastique."En ce qui concerne la promesse de" propreté "des livraisons, ce sont davantage les entreprises de transport qui déploient des efforts – sur lesquels Google peut mettre la pression – il est vrai, mais on ne sait pas comment l'entreprise va s'assurer que tous les revendeurs respectent cette obligation. Plus haut dans la chaîne de production, Google indique qu'entre 2017 et 2018, l'entreprise a réduit son empreinte carbone de 40% pour ses transports en utilisant des bateaux plutôt que des avions.

La traçabilité, le noeud du problème

Une troisième petite promesse plus contraignante complète le tout, celle de "créer des technologies qui donnent la priorité aux gens et démocratisent les avantages de la technologie."Un objectif absolument noble, mais qui n'a pas grand-chose à voir avec l'écologie. Les aspects les plus ambitieux de cette" nouvelle "philosophie sont en réalité plus discrets.L'équipe chargée de la conception du produit consistera par exemple à imaginer des produits qui dureront le plus longtemps possible, il sera facile à démonter et à utiliser les matériaux les plus durables possibles.

Car oui, le point non négligeable, qui n’est pas abordé dans le blog de Google, est la source des matériaux utilisés pour la construction de smartphones. Et la question est importante car même Fairphone parvient malgré tous ses efforts à assurer la traçabilité de seulement 4 des 40 matériaux utilisés. Pour en savoir plus sur ce sujet, vous devez vous familiariser avec le code de bonne conduite des fournisseurs de Google.

Un engagement tout de même présent

Au milieu d'engagements tels que "ne pas recourir au travail des enfants"ou ne pas dépasser"dans tous les cas, 60 heures par semaine [de travail]", on trouve un passage sur la traçabilité qui explique que"Les fournisseurs doivent faire preuve de diligence raisonnable quant à la source et à la traçabilité dans la chaîne d'approvisionnement de ces minéraux et être en mesure de produire les pièces justificatives correspondantes sur notre demande."Mais lorsque vous effectuez une recherche dans les revues environnementales de produits proposés par Google, aucune mention n'est faite de la traçabilité.

La photo n'est pas grise, cela dit. Google est fortement impliqué dans les énergies renouvelables et Ivy Ross, directrice de la branche produits chez Google, a déclaré vouloir inciter l'ensemble du groupe à se concentrer sur l'économie circulaire. Mais comme souvent avec l'écologie, tout ne peut pas être résumé avec un effet d'annonce.