accueil mitigé pour Emmanuel Macron à la convention sur le climat
Rendez-vous en avril. C'est désormais la date limite que les membres de la Convention Citoyenne pour le Climat attendront après leur rencontre, vendredi 10 janvier, avec Emmanuel Macron. Répondant à l'invitation à venir échanger avec les 150 citoyens tirés au sort, qui travaillent sur les outils et mesures à mettre en place pour assurer la transition écologique du pays et réduire ses émissions de gaz à effet de serre, le chef de l'Etat s'est en effet engagé à revenez vers eux pour annoncer le sort qu'il réservera à leurs propositions.
Pas prévue jusque-là, cette nouvelle rencontre aurait lieu après le septième week-end de travail, les 3 et 4 avril, date à laquelle les citoyens doivent présenter les mesures qu'ils ont décidées. "Je ne m'attendais pas à ce qu'Emmanuel Macron revienne à la convention pour une huitième session, les associant ainsi au suivi de leurs propositions", a répondu Laurence Tubiana, coprésidente du comité de gouvernance de la convention. Zahra (la plupart des 150 citoyens n'échangent que par leur prénom), 29 ans, originaire de Metz et enquêteur de terrain, est également satisfaite de la promesse présidentielle de revenir en avril, pour "Dites-nous ce qui est possible et ce qu'il ne faut pas faire".
Avril sera donc le moment de vérifier l'utilité ou non de leurs sept mois de travail intense, vérification également de l'engagement présidentiel de reprendre "Sans filtre" leurs propositions – une promesse rappelée à plusieurs reprises au cours des deux heures et demie de confrontation, vendredi 10 janvier.
"Exercice compliqué"
Emmanuel Macron a présenté trois scénarios possibles selon lui. Dans le premier cas, le chef de l'Etat n'est pas d'accord avec la proposition. "Je n'ai pas fait cet exercice pour y arriver", Il résume. Il expliquera les raisons de ne pas répéter la mesure.
Deuxième possibilité, "Le texte que vous avez se tient, et nous allons sans filtre", "Les propositions trouveront leur voie par voie réglementaire, législative ou référendaire". Cette dernière hypothèse a été soulevée à plusieurs reprises et M. Macron a clarifié les contours de ce qui pourrait même être un référendum avec plusieurs questions. " Plus [les] les propositions seront précises, claires et détaillées », plus il peut les reprendre sans filtre, répéta-t-il.
Troisième option, la proposition n'est pas suffisamment précise et le chef de l'Etat s'engage à "finaliser" avec les citoyens.
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