Prise en main du Blue Yeti X : le microphone USB le plus complet du moment
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De nombreux fabricants accordent une attention particulière au marché des microphones USB. L'un des pionniers, Blue, devenu populaire grâce à son iconique Yeti, souhaite poursuivre son ascension en commercialisant le Yeti X: un modèle haut de gamme très complet.
Blue a parcouru un long chemin depuis l'arrivée des micros Yeti et Snowball sur le marché grand public. La firme américaine s'est intéressée aux casques (Mo-Fi, Sadie, Satellite, Lola), puis a décliné ses solutions d'enregistrement après son acquisition par Logitech avec le Yeti Nano et, tout récemment, le Yeti X. Depuis, la concurrence s'est également multipliée: il existe désormais des microphones USB chez Razer, HyperX, Asus ou AKG. Il y a beaucoup à faire pour que Blue et Logitech continuent de conquérir le cœur des podcasteurs, des streamers, des joueurs et des musiciens, et de s'imposer comme une référence.
Conception soignée, commandes complètes et intuitives
Le Yeti X a un concept et un design entièrement repensés par rapport au Yeti lui-même. Ce microphone USB opte pour un look beaucoup plus moderne, dans l'esprit du Yeti Nano. L'ensemble est à la fois plus discret et plus élégant, on sent que le montage et les finitions ont fait l'objet d'un soin tout particulier. Le microphone et son pied sont principalement protégés par des pièces métalliques. S'il n'est pas léger, la solidité est essentielle. Le système de fixation à vis entre le pied et le microphone est beaucoup plus soigné et rend l'ensemble plus facile à manipuler: plus de pièces qui tombent dans toutes les directions lors du retrait et de la mise du microphone sur son pied.
De grands efforts ont été faits concernant l'expérience utilisateur ainsi que les commandes disponibles sur le microphone. Les commandes sont désormais accompagnées de nombreuses indications lumineuses et la partie logicielle prend une part extrêmement importante, mais nous reviendrons sur ce dernier point un peu plus loin. Le Yeti X possède un bouton / potentiomètre à l'avant ainsi qu'un bouton à l'arrière. À première vue, cela peut sembler un peu léger, mais il s'avère que de nombreux éléments peuvent être contrôlés sans même toucher l'ordinateur.
Le bouton / potentiomètre avant est en effet multifonctionnel et s'avère très pratique et intuitif. On peut ainsi gérer le gain d'entrée du microphone, le volume de la sortie casque, et même l'équilibre entre le signal capté par le microphone et celui provenant de l'ordinateur. Cerise sur le gâteau, les LED sont très réactives et facilitent grandement la manipulation du microphone. Quelques minutes d'utilisation suffisent pour comprendre son fonctionnement, même pour les néophytes (un coup d'œil sur le côté du manuel ne sera pas trop non plus). Le bouton à l'arrière est uniquement affecté pour changer la directionnalité. Encore une fois, les LED sont là.
Pas de gros changements en termes de connectivité: le Yeti X se connecte à l'ordinateur via un câble micro-USB (au lieu du mini-USB pour le Yeti) vers USB-A, et la sortie casque est au format mini-jack 3,5 mm.
Une avalanche de paramètres avancés avec le logiciel G HUB
L'effort conjoint de Blue et Logitech a donné lieu à de nombreuses possibilités d'ajustements sonores avancés (regroupés sous le nom de Blue Voice) sur le logiciel G Hub. Le premier produit à en bénéficier, avec succès, a été le casque de jeu G Pro X. Les deux constructeurs ont jugé bon d'adopter la même formule pour le Yeti X.
En termes d'options de personnalisation et de paramètres audio, le résultat est en effet très impressionnant. Au-delà des réglages très précis et complets des indications lumineuses, il existe une armada d'outils pour mixer le signal entrant: un égaliseur graphique (seulement 3 bandes, mais avec réglage de la fréquence centrale et du facteur Q), un compresseur, un limiteur, extenseur / noise gate, de-esser et fonction de réduction du bruit avec des paramètres avancés… Bref, tout ce dont vous avez besoin et bien plus que ce que l'on trouve habituellement chez les concurrents directs. Le signal de sortie de la sortie casque peut également être égalisé via un égaliseur graphique 10 bandes. Tout peut être affecté aux profils.
Cependant, il y a des points à améliorer en termes de fluidité de navigation et de stabilité du logiciel, que ce soit avec le Yeti X ou d'autres produits passant par G Hub. Nous avons en effet constaté des problèmes récurrents qui empêchent l'accès au logiciel (bien qu'il semble continuer à fonctionner en arrière-plan) ou la prise en compte de certaines modifications. De plus, la navigation n'est pas toujours très fluide et l'affichage manque parfois de clarté, surtout lorsque l'on commence à toucher aux paramètres avancés. Nous espérons que le fabricant améliorera rapidement ces points avec les futures mises à jour logicielles.
Une capture plus précise, plus équilibrée et plus riche
Le Yeti s'est longtemps imposé comme une référence du genre en raison de ses performances de capture et de sa polyvalence. Heureusement, le Yeti X n'est pas seulement une simple copie car il y a eu des améliorations en termes d'équilibre, de précision et de richesse sonore. En effet, la signature sonore du Yeti X a tendance à être plus neutre que le Yeti et celle des autres micros USB que nous avons eu l'occasion de prendre en main. On obtient ainsi un meilleur respect des timbres, et dans nos exemples, notre voix et la guitare acoustique gagnent significativement en détail et en définition. La sensation de présence est mieux retranscrite, certainement grâce à une réponse moins inégale dans les bas médiums / médiums et les hauts médiums. Les aigus ne sont pas en reste puisqu'ils paraissent aussi un peu plus présents que sur le premier yéti du nom (on l'entend surtout sur l'attaque des cordes de la guitare acoustique). Ce comportement n'est pas surprenant pour un microphone de ce type, il faudra parfois l'apprivoiser sur la capture de voix pour éviter l'apparition trop régulière de sifflantes et la promotion de certains bruits de bouche désagréables.
Aucun changement en termes de possibilités de capture, le Yeti X conserve sa grande polyvalence avec 4 modes proposés (directivité omnidirectionnelle, cardioïde et bidirectionnelle et capture stéréo). Il peut ainsi être utilisé dans de multiples situations. Petite précision importante: comme la plupart des microphones USB, le Yeti reste particulièrement sensible aux transmissions à l'état solide (le pad sous le pied d'origine n'est pas vraiment efficace), ce qui peut être problématique si vous prévoyez de l'utiliser sur un bureau. par exemple. En effet, chaque bruit et coup de contact (par exemple lors de l'utilisation d'un clavier) se reflètera dans la capture sous la forme d'une résonance dans les basses fréquences. Vous pouvez alors opter pour un pied ou un bras de microphone.
Une nouvelle référence du genre, une partie logicielle à affiner
Le Yeti X nous a laissé de très bonnes impressions après nos quelques semaines de maniement. Ce modèle fait un véritable bond en avant en termes d'ergonomie et de fonctionnalité, et il est difficile de voir ce que l'on pourrait vraiment en attendre de plus, sinon une navigation logicielle plus intuitive et fluide. Nous espérons donc que les futures mises à jour l'amélioreront. En attendant, le Yeti X reste un choix coûteux, mais c'est sans aucun doute le microphone USB le plus complet et le plus efficace au moment de la rédaction.
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