Uber valorisée à 82 milliards de dollars avant son entrée en Bourse
Le leader du VTC Uber s'apprête à faire son introduction au Nasdaq avec une capitalisation de 82 milliards de dollars, bien en deçà des 100 milliards attendus. Prudent, Uber ne veut pas revivre le malheur de Lyft.
La flotte autonome Uber est composée de Volvo XC90. © Uber.
Un chat échaudé craint l'eau. Dans ce cas, le chat s'appelle Uber, le numéro un du VTC, également présent sur les véhicules autonomes, les engins volants autonomes, les scooters et les vélos en libre service (Jump), mais aussi la livraison de nourriture (Uber Eats) et le transport de marchandises (Fret Uber).
La société dirigée par Dara Khosrowshahi – depuis le départ de son fondateur et ancien PDG, Travis Kalanick – se prépare à faire son introduction en bourse (Nasdaq). Fixant le prix de 180 millions d’actions à 45 USD, la tranche inférieure de la fourchette des 44 à 50 USD, Uber a levé 8,1 milliards USD, portant ainsi la valorisation d’Uber à 82 milliards USD. C'est une "petite" déception pour Uber qui voulait atteindre le chiffre mythique des 100 milliards de dollars.
L'exemple de Lyft qui fabrique pschittt
Mais entre-temps, il y avait Lyft, le principal concurrent dont l'introduction en bourse en avril dernier s'était effondrée (-23%), alors que le début semblait prometteur. En conséquence, Uber a préféré faire preuve de prudence, désavouant les estimations (120 milliards de dollars) établies par les banques commerciales l'année dernière. Néanmoins, cette valorisation à 82 milliards de dollars est supérieure à 76 milliards estimée sur le marché de la levée de fonds.
Enfin, le moment choisi par Uber n’est pas très favorable. En effet, les marchés financiers connaissent actuellement des turbulences liées notamment aux litiges entre les États-Unis et la Chine. Une délégation chinoise est actuellement à Washington pour tenter de trouver un compromis.
Même à 45 dollars par action, certains analystes estiment que l'action est surévaluée, sachant que la société devra prouver qu'elle peut devenir rentable (quand?) Lorsqu'elle vient de perdre 3 milliards de dollars en 2018. C est la tâche assignée à Dara, patron d'Uber Khosrowshahi au cours des deux dernières semaines. Ce dernier a expliqué aux investisseurs potentiels que l’avenir d’Uber devait être envisagé comme une plate-forme technologique cherchant à révolutionner le transport et la logistique, et non comme la toute dernière start-up à la mode.
Il convient de noter que le patron joue gros parce qu’on attend un bonus de 100 millions de dollars au cas où il parviendrait à maintenir la capitalisation boursière de la plate-forme VTC au-delà de 120 milliards de dollars pendant 90 jours consécutifs. Rendez-vous au premier coup de cloche …
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