Un important chef djihadiste « probablement » tué par l’armée française au Mali


Il a été l’une des figures principales du djihadisme au Mali pendant trois ans. Amadou Koufa, prédicateur en chef du Front de libération de la Macédoine (FLM), un mouvement armé né dans le centre du pays, " Probablement " a été tué lors d'une opération militaire de la force "Barkhane", dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 novembre, a annoncé le ministère français des Armées. Amadou Koufa était dans la région de Mopti, au centre du pays.

Le prédicateur venait d'appeler le peuple peuls à se joindre au djihad dans une vidéo de propagande, diffusée le 8 Novembre, où il est apparu aux côtés de l'émir Touareg Iyad Ag Ghali, chef du groupe de soutien à l'islam et les musulmans (GSIM) fonctionnant autour de Kidal, dans le nord du Mali, et l'algérien Djamel Okacha, alias Yahia Abou al-Hammam, chef d'al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et influent dans la région de Tombouctou. "J'appelle les Peuls où qu'ils se trouvent: au Sénégal, au Mali, au Niger, en Côte d'Ivoire, au Burkina Faso, au Nigéria, au Ghana et au Cameroun", a déclaré Amadou Koufa dans cette vidéo.

"Les armées françaises engagées au Sahel dans le cadre de l'opération "barkhane" réalisé une grande échelle, une action complexe et audacieuse qui a neutralisé un grand détachement terroriste qui était probablement l'un des Ag Ghali Iyad & # 39; s aides supérieurs, Hamadoun Kouffa, chef de Katiba Massina ", dit la déclaration de la ministre des Armées, Florence Parly. D'après elle, "Opération (…) blesse gravement une organisation terroriste particulièrement brutale. Il a à plusieurs reprises pris pour cible des civils et des symboles de l'autorité de l'État malien. L’affaiblissement des groupes terroristes est essentiel pour envisager le retour des services publics, l’accès à l’éducation, la normalisation progressive de la vie quotidienne. "

"Les armées françaises engagées au Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane ont mené une action majeure", indique le communiqué de la ministre des Forces armées, Florence Parly. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

"L'action de nombreux moyens aériens"

Dans une déclaration, le général François Lecointre, chef d'état-major des forces armées, a également salué l'action de ses forces: « Cette opération combinée l'action de nombreux moyens aériens: avions Mirage 2000, hélicoptères Tigre et Gazelle soutenus par des drones Reaper, camion-citerne C135 et manœuvre des hélicoptères frappes aériennes ont permis d'obtenir un effet superbe sur l'objectif, puis d'exploiter cette action. assauts par hélicoptère et par l'engagement terrestre de l'armée française ", il dit. Au total, trente-quatre terroristes ont été neutralisés, selon les informations fournies par le Monde.

Ce type d'opération fait généralement l'objet d'une longue préparation avant qu'une opportunité ne permette de lancer les forces. Le général Lecointre en profite pour évoquer "Un succès supplémentaire dans la lutte menée par les armées françaises aux côtés des forces armées maliennes, celles des forces conjointes G5 Sahel et Minusma, pour la sécurité du Mali et du Sahel".

Mais la situation sécuritaire reste très mauvaise, notamment dans le centre du pays où le gouvernement malien est à peine présent et où la France veut laisser les forces du pays agir. Dans cette région, le contexte, très précaire, s'est beaucoup détérioré ces derniers mois et est marqué par des exactions des deux côtés.

La région de Mopti, au centre du Mali, est de plus en plus infiltrée par des groupes djihadistes. Détruits par l'armée française lors de l'opération "Serval" en janvier 2013, ils tirent parti de l'immensité des déserts de la région et des conflits de quartiers locaux pour reconstituer régulièrement leurs groupes de combattants.

Charlotte Bozonnet et Nathalie Guibert

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