les secours doivent pouvoir localiser les appels d’urgence, même sans carte SIM



Quelques semaines après l'agitation provoquée par la disparition de Simon Gautier, les Français retrouvés morts près de dix jours après avoir alerté les secours, en Italie, la justice européenne vient de se prononcer, jeudi 5 septembre, sur les règles relatives aux appels de géolocalisation reçus par les services d'urgence en charge du 112.

En septembre 2013, une jeune fille de 17 ans vivant en Lituanie avait appelé une douzaine de fois le 112 du coffre d'une voiture dans laquelle son ravisseur l'avait enfermée, demandant de l'aide. Toutefois, l’équipement du centre d’appel d’urgence n’indiquait pas le numéro du téléphone mobile utilisé, ce qui l’empêchait de se localiser.

La victime a finalement été retrouvée violée et brûlée vive, sans savoir si le mobile en question était oui ou non équipé d'une carte SIM, ni même pourquoi les autorités ne pouvaient pas voir son numéro.

En conséquence, la famille de la jeune fille a poursuivi l’État lituanien devant les tribunaux locaux, qui ont saisi la Cour de justice des Communautés européennes. Selon une directive "service universel" de 2009, les vingt-huit doivent garantir que fournir aux autorités d'urgence des appels d'urgence gratuits [au moins dans le cadre du 112, ndlr] l'information de localisation de l'appelant dès que l'appel atteint ladite autorité ".

Ensuite, les États membres doivent définir & # 39; les critères relatifs à l'exactitude et à la fiabilité des informations de localisation de l'appelant Que les opérateurs doivent fournir.

Données de localisation à fournir, même sans carte SIM

Mais cette obligation prévaut-elle lorsqu'un téléphone n'est pas équipé d'une carte SIM? Oui, a rappelé la CJUE: les États membres doivent " veiller à ce que les entreprises concernées mettent gratuitement les informations de localisation de l'appelant à la disposition de l'autorité d'appel d'urgence 112 dès que l'appel parvient à cette autorité, y compris lorsque l'appel est passé depuis un téléphone portable non équipé d'une carte SIM ".

Ceci cependant " sous réserve de faisabilité technique ". En d'autres termes, expliquent les juges, la directive impose aux États membres, sous réserve de leur faisabilité technique, une obligation de résultat, qui ne se limite pas à la mise en place d'un cadre réglementaire approprié, mais impose que des informations sur la localisation de l'ensemble des 112 transmis aux services d'urgence ".

Sur Twitter l'avocat Alexandre Archambault a a souligné que cette obligation est inscrite en droit français depuis 2012 (article 98-8 du code des postes et des communications électroniques).

Une référence aux tribunaux lituaniens

La CJUE a également été invitée à examiner la législation lituanienne, qui prévoyait uniquement la transmission d'informations sur la station de base relayant l'appel d'urgence.

" Les critères relatifs à la précision et à la fiabilité des informations de localisation de l'appelant doivent, en tout état de cause, garantir, dans les limites de la faisabilité technique, un emplacement de la position de l'appelant aussi fiable et précis que nécessaire pour: permettre aux services d'urgence de lui venir en aide ", A cet égard, les juges. Ils ont toutefois estimé qu'il appartiendrait aux tribunaux locaux de déterminer si ces informations étaient suffisantes, notamment à la lumière des caractéristiques du réseau de télécommunication mobile lituanien ".



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